le 03/09/2011 par sylvain
Comme quoi il faut parfois savoir se laisser entraîner par les circonstances. L’autre jour mon coloc me refile des billets pour un concert où il ne peut pas aller. Je ne sais absolument pas ce que c’est et j’ai un examen le lendemain matin, mais bon on est quand même vendredi soir et ce serait dommage de se priver. D’abord l’endroit me semble un peu bizarre pour un concert rock, une sorte d’hôtel chic près de la Paradeplatz, c’est sombre avec des balcons et des tentures rouges, les gens ont l’air un peu trop sérieux. Et soudain l’animal débarque en habit de pasteur et se met à hurler « Get on your knees! » sur un rythme bluesy enragé. Le ton est donné.
S’en suit un concert absolument fabuleux. L’irrévérencieux Reverend Beat-Man est vraiment une bête de scène, il a une énergie à crever. Moitié théâtre, moitié sermont, moitié blues, moitié confession, moitié rock (ça fait plus que 1 au total tout ça…)
Ca se dit blues trash, mais comme toujours c’est difficile de coller une étiquette à toute musique qui sort un peu des sentiers battus. C’est un peu le Tom Waits bernois qui fait du rock’n’roll en jouant de la guitare avec les dents. Le son est bien sale comme il faut, la voix bien travaillée par la fumée et le whisky, les rythmes percutants. Ce qu’on peut dire c’est que ça vous laisse pas de marbre. Il parle de tout, de dieu, de l’enfer, de son enfance, de sa bite, en anglais comme en suisse-allemand. D’habitude j’aime pas la musique sacrée, mais quand ça prend une forme pareille je dis oui.
J’ai pas parlé de l’album en particulier jusqu’à maintenant, parce que c’est d’abord le personnage qui m’a séduit. Il avait tellement de cd à vendre à la sortie (et aussi des vinyls, faut vraiment que je m’achète un lecteur un jour) que j’ai choisi un peu au hasard, un peu parce que j’aimais bien la pochette. Et de nouveau le hasard a bien fait les choses, l’album est excellent. Pas aussi énergique que le live peut-être, mais l’atmosphère générale est là. En tout cas je vais pas me priver de découvrir les autres prochainement. A noter qu’il a son propre label, voodoo rythm, qui vaut certainement la peine d’être exploré. Et pour vous donner un avant-goût du truc :
Étiquettes : 2000-2009, blues trash, reverend beat-man
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Vu et approuvé ! Ce type est fou/génial.
Tiens d’ailleurs avec cette chanson, ce clip et sa tête, son Jesus Christ Twist est aussi chouette que le Nazi Rock de Serge.
Ai vu ce cinglé à l’âge de 13 ans au Rock’oz…ça te marque un homme! Et bon dieu que c’est bon.