Critique du film
Last Days (2005)

le 05/09/2011 par victor

« Do you say, « I’m sorry that I’m a rock & roll cliche? » »

Bien qu’inspiré par la mort de Kurt Cobain, Last Days n’est pas un film sur la mort de Kurt Cobain. Ce n’est pas un biopic sur Kurt Cobain et Van Sant ne cherche ni à expliquer son suicide, ni à comprendre sa psychologie, ni à fouiller dans cette icône-malgré-lui.

Retiré en ermite dans son manoir campagnard en ruine, Blake fuit ses obligations, ses « amis » (ceux qu’on se fait quand on accède trop rapidement à la richesse et la célèbrebrité) et ses producteurs. Entre drogue et manque, il erre en grommelant dans les forêts alentour, dans son manoir, dans ses pensées, cherchant à échapper à sa vie ou attendant que sa vie lui échappe. Blake est au sommet de sa gloire mais dans les ruines de son moral, à l’image du manoir dans lequel il vit, qui fut une belle maison de maître et qui est en l’état vide et décrépie.

Dernier opus de la « Death Trilogy » (Gerry/Elephant/Last Days) de Gus Van Sant, ce film est pour moi le plus cru dans les sentiments qu’il transmet — dépression, solitude, exclusion, incompréhension. De Gerry on retrouve la magnifique cinématographie, le minimalisme, la poésie, d’Elephant les scènes répétées sous différents angles, les flashbacks qui dé-linéarisent la narration,  l’errance destructrice de certaines jeunesses.

Last Days (2005) : Fiche technique

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Durée : 01:37:00

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