digeste du peupl (octobre 2012)

le 01/11/2012 par le peupl

Comme à la fin de chaque mois, le peupl vous inflige un florilège de ses coups de coeur, une compilation de découvertes en tous genres et de vieilleries rendues aujourd’hui à notre goût de ce jour, goût unique certes mais varié comme un bortsch mouton-chou-papaye, un digest mal digéré, une Somme enfin, où seul on peut voir une pianiste masoschiste danser le funk avec Gatsby le magnifique et Tom Cruise en nounours rose…

Films

Guilty of romance (2011) (t)

Après « Love exposure » et « Suicide Club », la nouvelle bombe signée Sono Sion. Oeuvre esthétique, bourrée de références, absurde, giallesque, et… féministe!

Mission: Impossible III (2006) (o)

Péché mignon d’octobre: MI III est un condensé d’action signé du surdoué J.J. Abrams, porté par un Cruise sans rides et un Seymour Hoffman sadique et rougeaud.

La Pianiste (2001) (t, o, l)

Haneke nous livre l’analyse clinique des pulsions morbides d’une pianiste, et met en scène la souffrance sans jamais tomber dans le voyeurisme. Bouleversant.

Musique

Marijata – This is Marijata (1976) (b)

Un album de 4 titres qui synthétise une large ouverture aux styles afro-américains (funk, jazz, soul) et peut-être caribbéens mais qui vient pourtant du Ghana!

Bob Andy – Bob Andy’s Song Book (1970) (b)

Belle perle rocksteady, qui demeure l’un des genres les plus radieux, étant doux et énergique. Et Andy a le sens de la chanson et une super voix.

Di Melo – Di Melo (1975) (b)

Pop samba brésilienne à la sauce funk qui tape particulièrement fort, audacieuse, maîtrisée et ingénieuse.

Jacques Greene – Ready (2012) (b)

EP de UK Bass éthérée, avec un son enveloppant et des voix sexy sur un beat garage. Bonne recette.

Livres

Jérôme Ferrari – Le Sermon sur la chute de Rome (2012) (t)

Oeuvre de démiurge, récit tragique de vies minuscules comme autant de mondes voués à la mort. « Des ténèbres aux ténèbres.. » Superbe. Le voici, le Goncourt 2012.

Je m’appelle Jeanne Mass – Thomas Lélu (2005) (l)

Ce chef-d’oeuvre crado-comique à la prose hallucinée est léger comme un pavé dans la vitrine de la grande littérature.

F. Scott Fitzgerald – The Great Gatsby (1925) (b, v)

Élégant rapport de quelques mois à Long Island dans la nouvelle haute société autour du mystérieux Gatsby qui, derrière ses soirées, cache une absurde passion.

Herman Melville – Bartleby le scribe (1853) (o, l)

Grosse nouvelle nourrie de vide et d’absurde: Bartleby et son « je préférerais pas » sont l’incarnation d’une philosophie réfractaire et anti-conformiste. Génial.

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3 commentaires

  1. benoît benoît dit :

    je tiens à souligner que je kiffe l’image

  2. thibaud Thibaud dit :

    Et le Goncourt 2012 revient à la plus belle réussite littéraire de la rentrée : Jérôme Ferrari pour « Le Sermon sur la chute de Rome »! Une victoire de la littérature.

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