Critique du film
Nomad's Land (2008)

le 08/10/2013 par lorrain

Nomad’s Land, sur les traces de Nicolas Bouvier, est un carnet de voyage filmé que Gaël Métroz a commencé en pensant reprendre le trajet de l’auteur de L’usage du monde et du Poisson-scorpion, entre la Suisse et Ceylan. Mais la traversée de l’Asie, cinquante ans plus tard, se révèle être un tout autre voyage.

Le monde a changé. Les gens aussi. Les villes d’Iran ou du Pakistan ne semblent pas aussi accueillantes aujourd’hui. Mais cette déception incite le voyageur chercher plus loin des grandes routes. Dans les montagnes d’Iran, il passe plusieurs semaines avec une famille Kachkaï. Et au Pakistan, c’est encore avec les nomades de l’Himalaya qu’il se liera d’amitié.

A la fois caméraman, narrateur et protagoniste, Gaël Métroz est presque totalement absent de ses images. C’est son point de vue qu’il propose, avec ses questionnements, ses surprises, sa solitude parfois difficile, mais aussi les moments où il se sent extraordinairement chez soi. Imprégné des beautés de cette humanité diverse, Nomad’s Land n’en voile pas pour autant les laideurs, mais attention, il peut réveiller une irrésistible envie de voyager.

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