Critique de l'album
The Sound of Fridge - Flash Punk (2011)

le 14/07/2012 par lorrain

Et voici encore un peu de musique locale survoltée à vous proposer pour ce deuxième épisode de La Nouvelle Tare. En ce magnifique 4ème jeudi de la semaine, avec The Sound of Fridge, on se dirige vers un Valais qui semble avoir momentanément mis de côté la raclette et l’abricotine au profit des amphets, du sang de chien crevé et de patate distillée dans le gras que ça donne la frite. En effet, le trio sans guitare nous sert un rock’n’roll soul garage punk surboosté qui suggère la question, mais quel chien l’a piqué? Sur le début de l’album, auquel on pourrait seulement reprocher un certain manque de nuances, le trio basse, batterie et orgue, oui orgue, cette formation bizarre et minimaliste donc, dont l’organiste chante et le bassiste aussi, agrémentée d’une guitare sur deux des onze titres, occupe l’espace sonore requis par un orchestre wagnérien touché par une épidémie de syndrome de la Tourette…

On peut trouver sur leur myspace le morceau « Jesus », titre bien marrant et avec un chouette sample que vous m’aiderez s’il vous déplaît à reconnaître… Tandis que le suivant, « Love Buzzz », a un peu des allures de tube, mes morceaux préférés sont les plus festifs « My Love Kill Me », « Morning Wood » et « Space Boguet » qui déchaînent une énergie particulièrement mitochondriale – ou autre.

Bref, les poneys (pour ne pas dire poulains) du label Worshipping Dead Cows, le label au site internet arrivé 5ème au sondage sur le portail le plus nul du monde, sont sur scène demain dimanche aux Caves du Manoir à Martigny, et mardi soir à Paléo, alors si vous êtes dans la plaine du Rhône ce dimanche et que vous en avez plein le foie du fromage et du fendant, ou alors si ce mardi à la pleine de l’Ass vous en avez plein le cul des super tares, je vous incite à fuir la grande scène, à laisser ses empereurs Austro-Hongrois retourner mourir à Sarajevo et déclencher des guerres mondiales, et à faire plutôt un détour par la scène du Détour et vous éclater sur du vrai rock qui danse cul par-dessus tête plutôt qu’en se trémoussant comme des pop-rockers qui boivent de l’Oasis en écoutant les pubs Fanta, mais bon après c’est une question de goût…

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