digeste du peupl (septembre 2012)

le 30/09/2012 par le peupl

Fin de mois rime avec salaire, salaire rime avec gueuleton, et gueuleton rime avec digestion. C’est presque devenu une tradition. Voici donc venu l’heure, lecteurs épars épris de bon goût. L’heure de votre choucroute mensuelle (façon pot-pourri) qui vous fera passer le goût de votre pain quotidien.

(Merci à ces messieurs de la NASA qui, avant qu’ils n’aient sept astronautes, avant qu’ils ne soient foutus d’envoyer des cages en métal couvrir mars de morse, passaient leurs après-midi à peindre en testant les dernières drogues à la mode. Ah, les années 70…)

Films

Incendies (2010) (t)

Une quête des origines, des incendies cathartiques où la violence des existences se résorbe dans l’amour et le pardon. Superbe adaptation de la pièce de Mouawad.

L’Homme sans passé (2001) (v)

Kaurismäki plante son univers étrange sur les quais d’Helsinki : « Un rêve où des coeurs solitaires aux poches vides errent sous la voûte céleste des oiseaux. »

Cris et chuchotements (1973) (t)

Le sang, le mensonge, la souffrance, le doute, le désespoir et la mort. Malgré le rouge dévastateur, la confiance « face à l’asssourdissant silence de Dieu ».

Week-end (1967) (v)

1967, Godard filme une France en proie à l’apocalypse, prédisant un mai 68 en forme de guerre totale. Une comédie cynique, jouissive, monumentale.

Musique

Nick Waterhouse – Time’s All Gone (2012) (o)

Waterhouse a 24 piges, mais semble être né en même temps qu’Otis Redding. Du R’n’B à l’ancienne, teinté de blues, qui invite à crier « oh yeah » à chaque morceau.

Sage Francis – A Healthy Distrust (2005) (v)

Un flow tendu, exhalté, bavard, riche, politique, varié, responsable. Un album ambitieux et expérimental, mais réussi. À redécouvrir, définitivement.

Livres

Patrick Deville – Peste & Choléra (2012) (t)

Candidat au Goncourt, ce très beau roman vous emmène sur les traces de la vie d’Alexandre Yersin, l’élève de Pasteur qui découvrit le bacille de la peste.

Didier Daeninckx – Meurtre pour mémoire (1984) (o)

L’inspecteur Cadin visite les sombres arcanes de l’histoire française. Du massacre des Algériens en 61 à la collaboration, tout remonte à la surface. Fabuleux.

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2 commentaires

  1. lorrain dit :

    Nick Waterhouse, j’aime beaucoup, y a un son et une ambiance, mais niveau originalité c’est pas vraiment l’eau et le vin entre lui et son amie Winehouse…

  2. olivier olivier dit :

    Complètement d’accord. C’est surtout pour cet aspect généreusement groovy que j’ai aimé!

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